Récits de (dé)confinement
Plateforme de participation du Réseau CNPA - CRPA
Entretien du 26/03 en accueil de jour Pascal, 62 ans_ sans abri/hébergement d’urgence
Au début du confinement, le 115 me disait qu’il n’y avait aucune solution, je suis donc resté dormir dans mon coin(c’est un balcon en rez de chaussé), ce n’est qu’en les rappelant le 21 qu’ils m’ont proposé un hébergement. Nous appellerons hébergement des préfabriqués de chantier situés sur un petit terrain vague près du commissariat où nous nous entassons à presque trente. La cuisine n’est pas équipée pour autant de personnes et de toute manière, la nourriture qui nous a été fournie était périmée de deux ou trois jours ou alors a été en partie détournée par les veilleurs de nuit.
Nous n’avons pas de douches et les toilettes. (ils ont ajouté un deuxième box sanitaire hier car le premier en plus d’être dans un sal état ne fonctionnait plus).
Si il y a un travailleur social pour s’occuper de nous, nous ne l’avons pas vu et il faudrait peut être prévenir son patron qu’il paie quelqu’un qui ne fait pas son boulot.
Vous comprendrez que nous ne pouvons pas rester là-dedans la journée, du coup le matin on va prendre une douche aux douches municipales, on vient boire un café avec vous et ça fait du bien de se sentir écouté, ensuite commence le parcours du combattant et aller faire la queue en face de la gare pour quémander un peu de nourriture…
Je ne sais pas s’il faut dire quelque chose aux grand intellectuels là haut, ce serait de prévoir des solutions qui tiennent la route pour les sdf et de ne pas sous estimer le nombre de pauvres que nous sommes.
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