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19 avr. 22h34
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Le confinement, c'est la vie normale des pauvres
Pour ce trentenaire en précarité survivant avec l'ASS, ce confinement ne change pas grand chose à sa vie quotidienne d'avant. Il déclare : "le confinement, c'est la vie normale des pauvres". Financièrement, cela se résume essentiellement par LOYER + ALIMENTATION + pas grand chose (le loyer absorbe tout l'ASS, il reste les 250 euros d'APL pour (sur)vivre. Les journées se passent au domicile, sur internet et les réseaux sociaux. Ses engagements associatifs d'avant confinement lui permettent de garder quelques liens distants Le confinement a brisé une dynamique de liens sociaux qui s'était créée avec les colistiers de la liste citoyenne aux élections municipales auquel il a participé. Le confinement a empêché les réunions post-électorales et les liens se sont distendus. Un sentiment d'être utile a explosé en vol. Il refuse d'imprimer les attestation de sortie, et joue à cache cache avec les forces de l'ordre pour ses courses de première nécessité. Il craint la fin du confinement pour les mauvaises habitudes que prennent les policiers qui s'arrogent de plus en plus tous les droits, et de plus en plus souvent à la limite du droit.

Archipel Des Sans Voix
@ADSV
Notre but : être un PORTE-VOIX des Sans-Voix
c’est-à-dire AGIR pour faire entendre et imposer dans le débat public la présence et les voix des inaudibles et invisibles de notre société. Et AIDER à l’expression de ceux qui ne peuvent pas, ne savent pas ou n’osent pas s’exprimer.
(Les « Sans-Voix » sont toutes les personnes sans moyen d’expression publique. Ce sont principalement (mais pas que …) les personnes en situation de pauvreté, de précarité, d’exclusion, de privation d’emploi ou de toit, etc
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19 avr. 22h34
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19 avr. 22h02
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Le confinement "casse" tous les ressorts de la vie en précarité
Une femme de 55 ans, mère et grand-mère, allocataire du RSA, vivant seule dans un petit logement social d'1 pièce+cuisine à côté du local des poubelles. Très engagée dans les associations de sa ville en aide aux plus démunis et précaires. Financièrement : le RSA ne peut en aucun cas suffire pour avoir une vie décente. Il est donc nécessaire de se fournir des « revenus de subsistance » de multiples manières : ventes à domicile, troc, échanges de biens et services entre connaissances, etc … Toutes ces activités deviennent impossibles. Il faut donc vivre QUE avec le RSA, ce qui est impossible une fois déduits les frais fixes. Le confinement nécessite donc de solliciter la famille, les enfants, ce qui est humiliant et vexatoire. Simultanément, le budget alimentaire explose : hausse des prix et impossibilité de chasser la bonne affaire. Elle craint de sortir de chez elle par peur d'une amende qui ferait exploser son déjà maigre budget. Socialement : Rupture des liens. Le confinement a remis en question sa principale raison de vivre : AIDER LES AUTRES, en interrompant toutes ses activités de « liens » avec les autres, que ce soit sur le plan familial (garde de ses petits-enfants, aides à ses frères à l'ASS pour l'un, au chômage pour un autre) que sur le plan associatif (aide aux démarches des plus démunis et exclus). Elle ne dispose pas d’un ordinateur, et son seul accès à internet se fait par un smartphone qu’elle ne maitrise pas bien. Elle échange avec ses contacts essentiellement (amis, associations, famille) par des courriers manuscrits adressés par voie postale et souffre beaucoup de la réduction de la fréquence de distribution du courrier.