-
12 mai 09h31
-
Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Témoignage de Madame D.
Depuis que je suis confinée, cela a été dur au début, je n’avais pas le moral. Le fait de rester enfermé me travaillait beaucoup car je ne pouvais pas sortir comme avant. Au fur et à mesure, au bout de 3 semaines, je me suis sentie mieux, je m’occupe dorénavant. Je fais du canevas. Je lis beaucoup alors qu’avant je ne lisais pas, j’ai lu presque 5 livres. J’ai déjà terminé 2 livres de mots mêlés et je regarde les jeux télévisés. De plus, depuis le début du confinement, France 2 passe des beaux films qui sont intéressants. Je sors seulement le mardi pour aller chercher mon argent et le jeudi pour faire les courses. J’ai également pris l’habitude de sortir 15 minutes autour de mon immeuble tous les jours à 16h. Je suis sous curatelle, ma mandataire judiciaire m’a transmis au début du confinement une attestation unique me permettant de me déplacer sans faire une attestation par jour. Je me suis faite contrôler 2 fois depuis le début par la gendarmerie. Comme j’avais mon attestation, ils ne m’ont rien dit. Je suis en Maison Relais, de ce fait j’ai mon propre appartement que je ne partage pas. Par contre, nous n’avons plus d’activités et ça me manque beaucoup car ça occupait mes journées. De plus, je me rendais tous les jours à l’accueil de jour de l’association pour discuter et boire du thé mais comme il est fermé c’est différent. Les professionnels de l'association m’appelle tous les deux jours pour prendre de mes nouvelles, ça me fait du bien et me motive pour la journée. Mais je suis quand même pressée de les voir car j’avais des rendez-vous réguliers avec mes référentes et j’aimais bien cela. Depuis le début du confinement je n’ai plus de contact avec personnes mise à part avec les professionnels de l’association. Avant le confinement, je voyais du monde tous les jours comme je me rendais à l’accueil de jour. Je suis l’actualité tous les soirs sur France 3. Cela me permet de suivre l’évolution du Coronavirus. Mes journées se ressemblent, le matin je déjeune en écoutant de la musique, puis je lis et fais des mots mêlés. Le midi je regarde « les douze coups de midi », ensuite de 13h à 14h je fais ma sieste. De 14h à 16h je regarde le film du jour sur France 2. A 16h jusqu’à 16h15 je sors me promener. Je fais ensuite mon canevas. De 17h à 18h30, je regarde les jeux télévisés puis l’actualité en dînant. Puis je reprends ma lecture jusqu’à 20h30 et regarde mon feuilleton jusqu’à 21h. Je vais ensuite me coucher suivant ma fatigue.
-
12 mai 09h31
-
12 mai 09h26
-
Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Témoignage de Madame A.
Depuis le 16 mars 2020, je ne peux plus aller au Relais S. et à l’association à cause du coronavirus. Je suis confinée à l’appartement pour ne pas attraper le virus. Je suis obligée de sortir une journée par semaine pour aller chercher mon argent en ville car je ne peux pas le retirer à la poste la plus proche de chez moi. Je vais ensuite faire mes courses, je rentre à l’appartement et je ne sors plus pendant une semaine. Je m’occupe à faire des mots codés, des canevas, des dessins codés. Je téléphone à ma famille mais j’espère que ça ne va pas durer parce que pour moi ce n’est pas pratique. Notamment d’aller en ville tout en bas et de devoir remonter à pieds. C’est fatiguant. Je prends l’air par la fenêtre de mon appartement, je ne vois rien, que tu béton. Une fois par semaine, le mercredi, je vois mon aide à domicile, ça me fait du bien d’avoir de la visite. L’association m’appelle pour me demander des nouvelles. Tous les jours, j’ai un appel de mon amie. J’ai des nouvelles de ma famille par téléphone et par visio. J’ai appris à me servir de ma tablette pendant le confinement. J’ai des nouvelles des personnes du Relais S. Si il n’y avait pas de télévision, des livres ou des jeux on s’ennuierait ainsi que les ordinateurs et les tablettes. Heureusement qu’il y’a tout ça ! Je suis l’actualité par le journal télévisé deux fois par jour, d’une part ça m’occupe et ça me permet d’être au courant de la propagation du virus et des conseils à suivre. Toutes les journées se ressemblent, à part le mercredi quand je sors. Je ne vois personne, les seules personnes que je croise c’est lorsque je vais relever mon courrier à la boîte aux lettres ou quand je sors faire mes courses.
-
12 mai 09h21
-
Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Témoignage de Monsieur C.
Au niveau du confinement en lui-même, je trouve cela bien car on est sûr de ne pas attraper la maladie. Par contre ce qui est vraiment embêtant c’est au niveau des sorties et il faut remplir des attestations à chaque fois. La dernière fois j’étais en train de fumer une cigarette en bas de l’immeuble et je n’avais pas pris d’attestation juste parce que j’étais devant chez moi et le ton est monté entre moi et les gendarmes qui sont venus me contrôler. Quand je suis chez moi, soit je regarde la télévision, j’écoute de la musique ou je dors. Les journées sont toujours identiques. Normalement avant qu’il n’y ait le confinement j’étais tous le temps dehors ou j’allais à l’association pour boire un café, discuter ou jouer au babyfoot. Maintenant je trouve le temps très long. J’étais déjà un gros fumeur mais avec le confinement je fume encore plus pour passer le temps. Je sors grand maximum 2 fois par semaine pour aller faire mes courses et mon tabac. Avant le confinement j’achetais souvent des DVD d’occasion mais malheureusement la boutique est fermé, c’est dommage. Ça m’aurait bien aidé à mieux supporter le confinement si elle était ouverte. De plus, j’aurais pu acheter un lecteur de cassette audio pour écouter toutes les musiques que j’ai. Je garde des contacts avec mon ami par téléphone ou j’avoue que des fois il vient chez moi mais on fait attention aux gestes barrières. Merci à l’association de m’appeler assez souvent pour prendre de mes nouvelles. Parce que sans vous on se poserait trop de questions, on se sentirait seul.
-
09 avr. 11h24
-
Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Le travail en confinement
Pour moi, pas grand-chose n’a changé car je travaille et heureusement ça fait du bien. Une seule heure de sortie par jour, ce serait vraiment dur. Ce qui a beaucoup changé, c’est que je ne vois plus du tout mon fils qui est en accueil provisoire alors que je le voyais chaque week-end et durant toutes les vacances scolaires. Il y a quand même eu 2 appels visio mais c’est vraiment peu. Ayant une voiture en location solidaire, cela ne change rien pour mes courses et mes déplacements sont plus rapides puisque nous n’avons qu’une heure de sortie possible.Parfois, mon moral n’est pas au mieux, c’est ce qui est difficile. Les tensions au travail sont aussi difficiles à vivre (Stress, peur du virus, vol de matériel de protection...). Je reste informé de toutes les actualités par la TV et mes collègues, ainsi que pour les mesures prises pour mes droits (pôle emploi par exemple). Mes journées sont occupées par le travail donc j’ai toujours de quoi m’occuper ou me reposer quand je rentre à l’appartement.
-
09 avr. 11h10
-
Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Vivre le confinement, mais après ?
Pour moi cela se passe bien, je vais bien car je suis en sécurité. Nous sommes encore plus solidaires avec l’une des dames co-hébergées et sa petite fille. Maintenant je ne peux plus aller chercher la nourriture dans les associations caritatives et la livraison est parfois difficile pour eux. Les travailleurs sociaux nous ont distribué des attestations de sortie. Je ne me suis jamais faite contrôlée. J’ai même dû prendre le bus sans payer car le chauffeur ne prenait plus les pièces et je n’ai pas de carte. Je ne vois plus le travailleur social mais je l’ai au téléphone tous les jours. Et je sais que je peux appeler aussi. Je suis bien dans l’appartement, car tout est propre. Je n’ai pas changé mes habitudes sauf depuis que la télévision est en panne. J’ai toujours des contacts avec les deux seules personnes que je connaisse en France. J’ai des nouvelles que de deux de mes enfants par ma sœur. Je sais que j’ai laissé mes enfants aux mains de Dieu, donc j’évite de m’inquiéter pour eux. Je n’ai plus accès aux informations depuis que la télévision est en panne (une semaine environ). Je ne connais pas du tout les mesures prises par rapport à mes droits, surtout pour mon récépissé et pôle emploi. Mes journées sont rythmées par le quotidien et les jeux avec l’autre personne hébergée et sa fille. J’aimerai avoir un ordinateur pour passer le temps aussi. Mon inquiétude est que j’avais commencé un travail avec des remplacements qui s’est arrêté à cause du confinement. Mon récépissé n’est valide que jusqu’en juillet, du coup je risque de ne pas avoir trouvé de C.D.I. d’ici là. En plus je ne sais pas si je vais pouvoir me rendre au tribunal pour mon divorce, si l’on me dit en plus que je n’ai plus le droit de rester en France je ne sais pas où aller.
-
09 avr. 11h04
-
Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Colocation et occupation
C’est un peu dur car parfois ma fille veut sortir. Je mange mieux que chez mon mari, ce n’est pas plus difficile car avant le confinement je n’avais pas de ressources. J’ai juste peur avec cette maladie et l’absence de ma famille. J’ai souvent des nouvelles de ma mère et ma sœur 2 ou 3 fois par jour. Avant le covid-19, elles m’appelaient qu’une fois par jour. Elles s’inquiètent aussi pour moi et appelle la dame co-hébergée avec moi. J’ai confiance en cette dame à qui je peux laisser ma fille à garder pendant que je fais les courses. Les attestations de sortie m’ont été données par les travailleurs sociaux mais c’est difficile de savoir quoi cocher car je ne comprends pas très bien le français. Je ne me suis jamais fait contrôler. Je suis très bien dans l’appartement mais j'y suis depuis peu de temps, quand le confinement a commencé. La télévision est maintenant en panne donc j’ai moins d’activités possibles et j’apprenais le français aussi avec les programmes d’école à la télévision. Ce qui est difficile, c’est de ne pas pouvoir se faire comprendre sur des sujets qui sont important. Je ne sais pas quelles sont les mesures prises pour mes droits sauf par le travailleur social parfois. Des fois, dans la journée je m’ennuie, mais le quotidien et ma petite fille me prennent beaucoup de temps. J’aimerai que la télévision remarche et avoir des livres par exemple. Ce qui permettrait d’améliorer la situation, c’est juste de trouver un remède au covid.
-
09 avr. 09h27
-
Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Le confinement en appartement
Il ne se passe pas grand-chose pour moi, je reste toujours dans ma chambre sauf pour fumer sur le balcon. L’approvisionnement en tabac est plus difficile car le plus proche est fermé et que je suis obligé de beaucoup marcher. J’ai perdu un peu l’appétit. J’ai bien les attestations de sortie transmises par les travailleurs sociaux du CHRS. Mais je n’en ai pas eu besoin durant 14 jours car j’ai déclaré des symptômes. Je ne me suis jamais fait contrôler lors de mes quelques sorties. Comme on est dans un appartement partagé, je sors tranquillement de ma chambre, mais je ne reste jamais dans le salon, ni dans la salle à manger lorsque je n’avais pas ma fille à charge. Maintenant qu’elle est revenue nous mangeons dans la salle ensemble. Je suis en contact avec le travailleur social seulement par téléphone, chaque jour, sauf lorsqu’il a fallu m’apporter mes médicaments. Et je peux l’appeler en cas de besoin. Je reste en contact avec mes amis et ma famille par téléphone et visio. Je suis l’actualité par les réseaux sociaux et la télévision par rapport à mes droits aussi. Lorsque j’étais seule, j’occupais mes journées à jouer à mon téléphone et faire des mots fléchées. Depuis que ma fille est revenue je m’en occupe et je joue avec elle. Je ne vois pas ce qui pourrait améliorer le confinement ou me faire passer le temps.