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30 avr. 09h51
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Le téléphone, indispensable en temps de confinement
Mme. vit seule avec ses 4 enfants. Ça se passe assez bien pour elle, mais c’est quand même difficile avec les enfants car il faut sans cesse s’en occuper et c’est bloquant pour le reste. L’association l’aide si besoin et lui fournit les attestations de sortie pour faire du bénévolat avec la Croix-Rouge (distribution alimentaire). Elle a des contacts par téléphone avec le travailleur social qui l’appelle régulièrement pour prendre des nouvelles et l’aider dans ses démarches si besoin. Ça lui fait du bien de savoir que des personnes s’inquiètent pour elle. Elle a aussi souvent des nouvelles avec ses amis : « Heureusement que j’ai le téléphone ! ». Elle suit l’actualité par la télé et internet. Les devoirs pour les enfants se font par internet et e-mail et ça se passe bien sauf quand il y a des problèmes de connexion. Les principales difficultés c’est que l’appartement est trop petit pour elle et ses 4 enfants et qu’elle a peur que ses enfants choppent la maladie quand elle sort pour colis et courses.
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30 avr. 09h51
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30 avr. 09h47
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Confinée avec ses enfants et un autre couple
Pour D., qui vit en couple avec ses deux enfants ça va plutôt bien, mais c’est pas toujours facile d’occuper les enfants. Avec le confinement, les colis alimentaires ont arrêté mais l’association lui donne un peu d’argent tous les 15 jours pour faire ses courses et elle a fini par trouver une autre association qui donne 1 colis par semaine. Ce qui est difficile, c’est qu’ils partagent l’appartement avec un autre couple (sans enfant) qui occupe une chambre, et c’est difficile de vivre tous ensemble surtout quand on doit rester enfermé. En plus il y a des cafard, et donc un traitement toutes les semaines. Pour l’hygiène, ils n’ont pas de gel et utilisent de l’eau de javel. L’association a donné des masques et gants, et des accessoires pour les enfants. L’association a aussi donné les attestations les sorties, avec des tickets de bus pour aller faire les courses. Ils n’ont pas eu de contrôles. Les journées se ressemblent, une routine c’est installée : dormir, manger, occuper les enfants, le ménage 2 fois par jour à cause des cafards… Pour changer un peu il y a internet et la TV où ils suivent aussi l’actualité. Elle garde le contact avec ses proches par téléphone et il y a un contact régulier aussi avec les professionnels. Pour le suivi pédagogique des enfants, c’est par mail et internet, mais c’est difficile parfois car la connexion à internet est très faible. Ce qui est le plus difficile c’est de ne pas avoir de liberté, la peur de la maladie, notamment quand le mari sors faire les courses. Elle a aussi beaucoup de stress lié à la situation administrative, car elle n’a pas de papiers…
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22 avr. 09h25
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Témoignage d'un couple en CHU
Le couple partage l'appartement avec 2 familles. C'est surtout Mr, qui maîtrise mieux la langue que Mme, qui sort pour chercher des médicaments ou pour les courses alimentaires. Il s'est fait contrôler une fois mais ça s'est bien passé. En ce qui concerne les attestations, les masques et le gel hydroalcoolique, c'est la structure qui leur en fournit. Ce couple reçoit des appels tous les jours des travailleurs sociaux de la structure qui les héberge pour prendre de leurs nouvelles. Les journées sont compliquées car longues et ennuyeuses, et les personnes essaient de faire un peu de sport dans l'appartement. La grosse difficulté du confinement concerne la santé de Mr. qui ne peut pas faire sa rééducation cardiaque qu’il effectue habituellement à l'hôpital de Rangueil, et qui est remise à la fin du confinement.
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22 avr. 09h15
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Témoignage d'un couple turque
Mr et Mme, de nationalité turque, vivent avec leurs enfants dans un appartement T3 en diffus. Ils ont trouvé et acheté des gels hydroalcooliques dans une épicerie turque. Il n'y a qu'un seul masque pour la famille. Ils n'ont pas de problème pour les attestations de sortie. Mme s'est faite contrôlée et ça s'est bien passé. Ils n'ont pas de difficultés pour faire les courses, ni pour le suivi scolaire des enfants car ils reçoivent les mails de l'école. La difficulté liée au confinement concerne la santé de Mr. À cause du confinement, une opération du dos de Mr a été reportée. C'est le médecin qui doit le rappeler lorsque ce sera possible.
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17 avr. 12h06
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Le bénévolat comme échappatoire
Les deux personnes interrogées sont hébergées sur le même foyer. Elles respectent le confinement, même si au début elles ne comprenaient pas bien pourquoi de nouvelles règles avaient été mises en place, dans l’organisation des repas par exemple. Maintenant pour manger, il faut s’inscrire en préalable sur des horaires de repas spécifiques (15 min) et il n’y a plus que 5 tables, avec une personne par table. Aujourd’hui ces nouvelles règles sont acceptées, car ils ont compris la dangerosité du virus et ils se sentent ainsi mieux protégés. Ils profitent aussi du salon collectif où ils peuvent regarder la TV avec 5-6 personnes ensemble mais en respectant 1m de distance, ce qui ne convient pas à tout le monde. Ce qui est plus compliqué c’est pour les sorties, ils n’ont pas le droit de sortir en centre-ville (situé à 3 km) et pour chaque sortie il faut faire une demande préalable aux professionnels, puis remplir l’attestation si l’autorisation leur a été donnée, ce qui n’est pas toujours le cas. Ce qui limite les possibilités de sorties… Mais comme ils sont bénévoles à la banque alimentaire, et ils peuvent sortir pour cette mission avec une attestation spécifique. Et comme l’un deux dit « Heureusement que je fais ça, ça évite de rester confiné et de péter les plombs et puis on aide aussi les personnes ».
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17 avr. 11h47
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Témoignage de confinement M., polonais
Ça se passe un peu différent. Au lieu de là où j’étais avant je suis à l’hôtel. Tout est fermé (médiathèque, magasins…) on a changé nos habitudes. On s’adapte à la situation comme on peut. La nourriture ça va. A l’hôtel chaque jour est le même. On entre on sort. Je suis tout seul dans ma chambre, je suis tranquille. Avant l’hôtel j’étais sous tente avec deux femmes, la police nous a dit de dégager mais ils nous ont laissé tranquille. A l’hôtel j’ai tout ce qu’il faut, gel douche, savon, dentifrice. Il y a un changement de draps et de serviettes tous les quinze jours mais la femme ne ménage n’est pas passé depuis que je suis là-bas. J’ai eu des attestations par EMSS et resto du cœur en donne aussi. Je me suis fait contrôler mais j’ai pas eu de problème. Moi je mange dans la chambre. Je garde contact avec des gens que je connais dehors et avec les personnes de la Halte de Nuit. Quand je viens à la Halte, c’est pour les repas et pour discuter avec les gens. Je viens presque tous les jours. Ça change un peu, je suis pas tout seul dans la journée. Je ne suis pas l’actualité, ils disent toujours la même chose « coronavirus, coronavirus bla bla bla ». De temps en temps je regarde à la télé ce qu’il se passe. Ça ne me fait pas peur. Je me promène un peu, je passe un peu de temps avec mes amis. On a un peu changé, on fait plus la bise, on serre plus la main. J’avais prévu de faire une cure mais le corona est arrivé alors j’ai arrêté tout seul. Au début j’ai diminué puis j’ai arrêté. Ça fait cinq semaines. Je dors mieux, je n’ai plus mal au ventre. J’en avais marre, là aussi toutes tes journées sont pareilles. Tu te réveilles, tu trembles, je peux pas boire thé ou café avant d’avoir ma dose. Je ne me plains pas, je suis bien c’est ça, je suis à l’hôtel, je mange bien. La seule chose, j’aimerais les transports gratuits.