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11 mai 14h32
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Récit général sur les salariées devant s’occuper de leurs enfants et zoom sur le rôle joué par l’ACI...
Nous apportons un éclairage sur les mères isolées d’origine étrangère qui sont restées chez elles pour s’occuper de leurs enfants. Beaucoup d’entre elles n‘ont pas mis le nez dehors pendant les 3 premières semaines. Elles ont particulièrement suivi les consignes. Le fait d’avoir des enfants leur a permis d’avoir un bon rythme de vie en posant un cadre précis de tâches à accomplir (temps des devoirs, des repas, des jeux...). Cependant, elles ont rencontré des difficultés dans l’aide aux devoirs : problème d’accès à un ordinateur ou de connexion, mais aussi, et surtout, difficultés avec la langue française. Pour pallier à cela, l’ACI a proposé des cours de français à distance en faisant collaborer les parents, les enfants et les bénévoles. Cela s’est fait de façon ludique par l’envoi de sms, créant ainsi des échanges fructueux et moins anxiogènes. Les familles monoparentales ont aussi rencontré des difficultés d’ordre financier car elles devaient assurer le repas du midi en plus (difficultés d’autant plus grandes que de nombreux dispositifs d’aide alimentaire se sont arrêtés). Ce confinement est aussi arrivé dans une période très particulière : les fêtes religieuses du Ramadan. Ce sont d’ordinaire des moments festifs de réunions familiales. Le fait de ne pas pouvoir se rassembler les a beaucoup touchées, leurs repères ont été bouleversés. ---------------------------------- Les accompagnateurs de l’ACI appellent toutes les semaines les salariés restés chez eux ; entre 10 et 40 min selon la situation et les besoins du salarié. Même si cela ne remplace pas la présence physique, ce contact avec l’accompagnateur est un repère très important car la personne peut déposer sa parole, exprimer ses difficultés, demander de l’aide… L’ACI est donc un vrai relais d’information et d’orientation pour répondre aux besoins spécifiques de chaque salarié. Il est aussi un relais pour les autres partenaires qui ne peuvent plus assurer le suivi de ces personnes. Le maintien de l’ouverture du chantier d’insertion a aussi permis d’autres actions telles que la distribution des surplus de l’activité maraîchère au CCAS palliant ainsi à la fermeture d’associations assurant d’ordinaire l’aide alimentaire aux plus précaires. Cela a été possible grâce aux concours d’une quinzaine de bénévoles venue tous les jours en renfort. C’est donc grâce à un fort réseau d’entraide que tout cela a été possible.
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11 mai 14h32
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11 mai 14h31
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Madame L., salariée dans un ACI, a trouvé son rythme après avoir eu très peur
Madame L. est salariée dans un chantier d’insertion en maraîchage et n’a pas cessé de travailler pendant le confinement. Cela l’a beaucoup aidé : elle a pu se dépenser physiquement, profiter du beau temps, garder du lien social…. Madame L. a connu une période de grande angoisse les 1ères semaines car elle avait peur d’être contaminée, et ce malgré toutes les mesures barrières qu’elle a respectées (port du masque, lavage des mains, distanciation sociale). Elle a fini par en discuter avec la coordinatrice de l’ACI qui a su l’apaiser. L’appartement où Madame L. vit est grand, lumineux et calme ce qui rend le confinement supportable. Quand elle ne travaille pas, elle sait trouver de l’occupation (cuisine, lecture, jardinage...). Ses journées sont bien remplies. Cependant, Madame L. rencontre deux problèmes : le premier, c’est de devoir faire son linge à la main car elle n’a pas de machine à laver et les lavomatiques sont fermées. Le second problème c’est l’accès à internet. Comme tout est fermé, elle a demandé à ses employeurs si elle pouvait accéder aux ordinateurs des bureaux afin de réaliser ses démarches administratives. Ces derniers ont accepté. Madame L. est appelée par son assistante sociale une fois par semaine pour faire le point. Ses employeurs lui ont fourni une quinzaine d’attestations puis elle s’est débrouillée par elle-même en en récupérant dans les journaux qu’elle achetait pour se tenir au courant de l’actualité. Madame L. n’a jamais été contrôlée (elle n’a d’ailleurs pas vu un seul policier durant tout le temps du confinement… !) En conclusion, ce virus ne fait que confirmer son désir d’autonomie, de ne pas être trop dépendante du système (avoir son potager, ses poules, faire par soi-même, recycler, récupérer…). Si ce covid pouvait susciter un projet national plus solidaire et écologique, cela la rendrait heureuse. Elle espère qu’il n’y aura pas de 2ème vague car revenir au confinement avec des autorisations de sorties serait plombant moralement. Les choses vont quand même être différentes malgré le déconfinement : être séparé physiquement pour un temps indéterminé, ça n’est pas facile à concevoir. Elle espère aussi que les mesures exceptionnelles prises pour l’emploi (obligation de travailler plus….) ne vont pas devenir la norme comme cela s’est passé avec le plan vigipirate.
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11 mai 14h26
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Monsieur P., ancien SDF, vit dans son camion et salarié dans un ACI
Monsieur P., ancien SDF, vit dans son camion avec ses chiens et travaille dans un chantier d’insertion (maraîchage). Il n’a pas travaillé les premiers jours de la mise en place du confinement. Seul dans son camion, il a fumé plus que d’ordinaire et se sentait mal moralement. De plus, ses chiens étaient plus nerveux car ils ne pouvaient pas sortir autant qu’avant. Au bout de 10 jours, le chantier d’insertion l’a rappelé pour revenir travailler : cela a été une bouffée d’oxygène. Monsieur P. a pu continuer à recevoir son colis alimentaire ; c’est un ami qui vient lui apporter. Il a des difficultés à acheter du gaz car l’ouverture du magasin ne correspond à ses horaires de travail ; il a donc fait appel à son ami pour qu’il lui ramène la bouteille de gaz. Enfin, un autre gros problème s’est posé : le lieu où il se fournissait en eau a été fermé au public dès le début du confinement. Or, il en a besoin pour tout (boisson, cuisson des aliments, douche…).Son employeur a accepté qu’il puisse se servir en eau sur son lieu de travail. Monsieur P. continue à faire seul ses démarches administratives mais il a rencontré des difficultés. Il a cherché à joindre un conseiller par téléphone mais le réseau était saturé. Il s’informe de l’actualité via des sites internet alternatifs car il se méfie des médias officiels.
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11 mai 13h39
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Témoignage de JC
Bonjour à vous j'ai reçu votre message par rapport au coronavirus importé de Chine de la ville de Wuhan où est né l’épidémie en novembre 2019 et je vous en remercie. Pour moi, le confinement a été peut être difficile. J'ai eu peur de mourir, j'ai vu beaucoup de morts. Je pense à ceux qui nous ont quitté notamment au chanteur Christophe qui nous a quitté. Le soir, j'ai applaudi le personnel soignant, les gens de sécurité. Mais, pour moi ça été autre chose, j'ai chanté beaucoup. Je pense que les masques devraient être gratuit quand il s'agit de faire disparaître une épidémie mondiale qui a causé beaucoup de victimes qui en sont mortes. La vie n'a pas pas de prix. J'ai appris des chansons. Et, je n'ai pas très bien compris avec ce mail, que vous m'avez envoyé mais je vous en remercie. A bientôt
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11 mai 12h28
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Témoignage de P., à la veille du déconfinement ...
"A la veille du déconfinement, je me dis que le confinement n'est pas terminé pour moi. D'autres confinements continueront d'exister dans ma vie : les confinements dans la précarité, le chômage, les nuisances sonores... Le "confinement" n'est cependant plus qu'un simple mot du dictionnaire, il est devenu une réalité plus concrète dans les esprits de tous (enfin presque). Les contraintes liées au confinement, vécu au quotidien, n'ont pas été identiques pour tous évidemment. J'ai un appartement sans balcon et aller dans ma parcelle des jardins familiaux de ma ville est une bouffée d'air. Pourquoi l'article 3 du décret du 23 mars 2020 en a interdit l'accès ? Les maires des villes de France étaient plus a même de définir, avec les responsables des jardins familiaux, les modalités d'accès à respecter sans avoir besoin de les fermer pour respecter le décret. Je prends moins de risque d'avoir le covid-19 en jardinant tranquillement seule dans ma parcelle, à distance des autres jardiniers que d'aller faire des courses dans une petite supérette dont les allées font 1m20 environ et où il est facile de croiser quelqu'un. En plus, mon jardin me permet de réduire mes dépenses afin de réduire le poids de la précarité. Mais avant de récolter, il faut travailler la terre, semer, planter et tout cela prend du temps. Les médecins, les chercheurs, etc... s'activent pour mettre fin à cette pandémie. Je les encourage de tout cœur dans leur tâche. J'aimerais aussi que les économistes, les spécialistes en tous domaines, etc... s'activent, comme si leur vie en dépendait, pour ré-harmoniser notre économie afin qu'il y ait moins de laissés-pour-compte. Qu'on ne se contente plus de voir de plus en plus de personnes se diriger vers les restos du cœur pour survivre. Il est temps de réévaluer à la hausse le RSA. N'oublions pas que la totalité de l'argent que reçoit une personne au RSA retourne dans l'économie réelle..."
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08 mai 12h48
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
B. a besoin de se sentir protéger !
. a appelé la mairie pour obtenir un masque suite aux annonces que tous les habitants de la ville disposeraient gratuitement d’un masque ; Très aimable, la mairie a informé que la maison relais n’était pas intégrer dans les effectifs de la mairie. Suite à cela, la mairie a pris contact avec la direction de la structure pour informer la distribution de masques à tous les résidents à partir de la semaine du 18 mai. C’est bien mais comment on va faire pour sortir sans masques la semaine du 11 mai ? B. a demandé, dès les premiers jours du confinement, des copies d’attestations de déplacement à l’établissement ; Les professionnels ont appelé par téléphone de manière hebdomadaire. J’ai demandé d’arrêter s’ils n’avaient pas d’autres questions que « ça va ? » et proposer d’ouvrir les échanges. Les professionnels ont assuré une permanence mais n’ont pas reçu les résidents dans les bureaux ; Lorsqu’ils étaient présents, ils ne rendaient pas visite aux résidents et voir leurs besoins pendant ce confinement. Des affiches sur des recommandations sanitaires ou des protocoles pour protéger les résidents : il est indiqué la mise à disposition de gel hydro-alcoolique … or, à ce jour, dans la structure, les résidents n’en ont pas obtenu alors que sur d’autres sites, cela a été distribué. Des pressions sont exercées sur les résidents alors qu’une réunion pourrait s’organiser pour préparer le déconfinement en respectant les conditions et les règles sanitaire qui s’imposent. La structure dispose d’une grande salle collective et d’un jardin.
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08 mai 12h45
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
L’accès à l'aide alimentaire
J. disposait, avant le confinement, de 100€/mois pour gérer son alimentation à l’épicerie sociale. Par la suite, pour garder un maintien d’aide alimentaire, elle a bénéficié des chèques services distribué par le CCAS et elle a perdu 20€/mois. Les prix des produits alimentaires ont augmenté dans les supermarchés et par rapport à l’épicerie sociale. Avec les chèques services, elle n’arrive plus à répondre à ses besoins alimentaires dans le mois. J. a bénéficié de d’autres aides avec d’autres associations sur le territoire ; Le problème aujourd’hui est que les denrées alimentaires arrivent à épuisement ; Le CCAS est super dans cette période, très présent : on peut les appeler et parler. Accès à la culture – avec l’association « méli-mélo » (Dominique A), J. est en contact par téléphone et échange sur la culture … , elle ne se sent pas mise de côté et se sent active dans les projets travaillés avec méli-mélo. Cela est aidant dans cette période. J. est très heureuse de pouvoir accéder à ce dispositif. Elle ne le considère pas comme un dû et a donc la volonté d’être très active.
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23 avr. 17h44
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23 avr. 17h35
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23 avr. 17h26
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23 avr. 17h16
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23 avr. 17h09
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23 avr. 16h59
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23 avr. 16h43
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23 avr. 15h20
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Professionnels du dispositif multi services handicap psy
Les locaux de travail et d'accueil des usagers ont été fermés sur préconisation de l'ARS . Les professionnels de 2 des branches du dispositif se sont trouvés en télétravail à partir de leur domicile , tout en assurant la garde de leurs enfants A l'UIP(unité d'insertion professionnel une permanence téléphonique est assurée par la psychologue du dispositif et une des chargée d'insertion ; soutient psy donc et pratiques pour tous les actes de la vie quotidienne , ainsi qu'aide dans la continuité de leur projet . A l'UMSS , les professionnels sont toujours au travail depuis leur domicile : contacts par mail , tel , SMS , voir appels vidéos (Whatsap ) Il y a eu 2 séances de relaxation enregistrées et divulguées et une gazette a vu le jour (hebdomadaire) constituées de témoignages , de propositions pour comment s'occuper , dessins humo ... Si la situation d'un des usagers le nécessitait , le référent serait prêt à se déplacer au domicile et sinon il y a une astreinte téléphonique de jour comme de nuit A part , 2 personnes qui n'allaient pas bien au début du confinement , les autres tiennent le coup , selon l'un des référents . D'ailleurs l'un des 2 a été hospitalisé . .
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23 avr. 14h56
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Etre confinée avec des fragilités psychiques
J'appelle C. au tel et la sent très énervée . Elle n'en peut plus d'être confinée dans son logement même si son copain est pratiquement toujours là , depuis le début . Elle me dit qu'heureusement qu'il y a les liens de relaxation que lui envoie son accompagnatrice de l'UMSS(unité mobile de soutien spécialisé) qui lui permettent de se détendre un peu . Elle n'a pas de voiture mais n'habite pas loin d'un centre commercial , avec super U . Pour les attestations de sortie c'est son accompagnatrice qui lui en a apportées . Pas de contrôle pour autant . Aucun autre contact social et ça lui manque . Même si elle a tendance à "râler" assez souvent , la Vie sociale avec les repas à la maison de quartier sont importants pour elle .
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23 avr. 14h39
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Confinement en pension de famille
Papy vit en pension de famille sur le Maine et loire . Il est bougon quand je l'appelle . "Oh moi , ça va ! je me laisse pas embêter , par les Autres !" . Un peu dans la critique: " untel , m'a mal parlé et un autre n'assume pas ses responsabilités : il s'énivre .." Les règles d'hygiène ne sont pas respectées par tous et ça l'agace . Pas de professionnels sur place de la semaine ; il n'y a que les accompagnants qui téléphonent un peu ? Du coup , les résidents se retrouvent autour de tables à l'extérieur à chahuter . Il sort chaque jour chercher son journal et son pain , sinon il fume sur son balcon .
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11 avr. 10h00
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11 avr. 09h29
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08 avr. 18h39
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Nouvelle proposition à Récits de (dé)confinement
Témoignage de migrants
Pour les familles en CADA ou HUDA : elles ont des ressources pour accéder à des alimentations et cuisiner. Pour les déboutés d’asile ; des tickets services sont distribués. Les services de soins médicaux sont maintenus pour les personnes. Les familles avec enfants n’ont pas de difficultés, ni par rapport au logement, ni la nourriture ni les soins. La difficulté est le suivi de la scolarité car elles n‘ont aucun moyen matériel informatique ni internet et aucune aide pour accompagner les enfants. Les parents ne parlent pas bien le français et ont besoin d’être aidé.